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mardi 30 avril 2013

IRLANDE

mardi 30 avril 2013
     Dans moins de 24h je décolle pour l'Irlande. Pour une semaine. Impossible de maintenir mon rythme "sportif" pendant ce circuit organisé. Pourtant, je ne m'inquiète pas trop : les visites devraient me donner l'occasion de marcher tous les jours.
     Ma dernière séquence de marche/course remonte à dimanche, ce matin j'ai fait mon 1/4h de gym habituel et la balance affichait 61,7. Tout va bien même si je sens le rythme ralentir; voilà en effet plus d'un mois que mon poids oscillait entre 62,5 et 61,8, comme s'il arrivait tout près du but.
    
OUI, JE SAIS LE SYMBOLE DE L'IRLANDE N'A QUE TROIS FEUILLES MAIS MOI JE PREFERE CELUI-LA.

samedi 27 avril 2013

CÔTE ALIMENTATION

Une de mes collègues m'a demandé voici peu quel était mon secret et quand je lui ai répondu qu'il fallait "simplement" faire du sport, elle a continué à insinuer que je devais forcément faire un régime en plus. Je lui ai alors fait remarquer qu'il lui suffisait de m'observer à la cantine... Si elle a admis que je mangeais effectivement de tout, elle m'a fait remarquer que je me contentais de la moitié de l'assiette. En fait, je pense sincèrement que cela n'a rien de nouveau et que d'aussi loin que je me souvienne les portions prévues à la cantine ont toujours dépassé-et de loin-mon appétit.
     Cela m'a quand même amenée à tenir un petit carnet pour faire un bilan pendant quelques semaines. Il est toujours intéressant de se rendre compte de ce que l'on mange vraiment.
      Donc voilà; d'abord je prends tous les jours depuis des années le même petit-déjeuner. Sans raison précise, juste parce qu'il me convient à merveille; je le prenais quand je pesais 82 kilos et je n'y ai pas touché en décidant de maigrir.
1/2 pamplemousse + un thé vert non sucré + un yaourt aux fruits 0% + 2 biscottes au beurre salé

    
    Ensuite je ne vais pas recopier ici le menu de ces semaines juste celui de quatre jours : un week-end et les deux premiers jours de la semaine avec déjeuner à la cantine.
     Pour finir : je ne considère pas ces menus comme des modèles à suivre. SURTOUT PAS : je les trouve même déséquilibrés. Mais ils sont exacts. Et montrent bien que je ne me prive d'aucun aliment.
     Je trouve amusant de constater qu'à mon âge je fais toujours un goûter. Il faut dire qu'il m'est indispensable surtout en semaine; je déjeune à 12h30 et dois attendre jusqu'à 20h pour dîner ce qui me poussait auparavant à me jeter sur les gâteaux apéritifs ou à grignoter ce qui me tombait sous la main. Le sucre dans le café est aussi une source d'étonnement : absent chez moi, il est indispensable dans celui de la machine au travail...Les tisanes enfin ne sont pas une nouveauté mais au contraire une très vieille habitude.
    

Samedi 23 mars
petit-déjeuner : habituel
déjeuner : 2 oeufs durs + salade + un café non sucré
goûter : un thé vert non sucré + une compote + 2 biscottes au beurre salé
dîner : salade de maïs et thon + 3 mini-tartelettes au citron + une tisane "drainage et élimination"

Dimanche 24 mars
petit-déjeuner : habituel
déjeuner : un planteur + asperges + un café
goûter : un thé vert non sucré + un yaourt aux fruits à 0 % + 2 biscottes au beurre salé
dîner : un tournedos + une pomme de terre au four + un verre de vin + une tisane " drainage et élimination "

Lundi 25 mars
petit-déjeuner : habituel
déjeuner : une petite salade de maïs + une tomate farcie + 5 cuillerées de pâtes + un fromage blanc + un kiwi
goûter : 2 biscuits type galettes Saint-Michel + 4 mini-tartelettes au citron + un thé vert non sucré
dîner :  Un whisky + une poignée d'amandes + 2 oeufs durs + une soupe déshydratée à la tomate + une tisane
journée : 4 cafés sucrés

Mardi 26 mars
petit-déjeuner : habituel
déjeuner : carottes râpées + salade + 1/2 cordon bleu + courgettes à la crème + une salade de fruits
goûter : 6 petits financiers + un thé vert
dîner : 2 travers de porc + 2 cuillerées à soupe de riz cantonnais + une tisane
journée : 3 cafés sucrés En relisant ces menus, une chose me saute aux yeux; un des "trucs", si trucs il y a, semble de ne pas prendre de gâteaux comme dessert au dejeuner ou au dîner mais de les réserver pour le goûter, le moment où notre assimilation des sucres est la meilleure.

TAILLE 42


     Nous sommes maintenant début Décembre 2012; mon anniversaire est là. Comme j'ajoute foi à l'adage "on n'est jamais aussi bien servi que par soi-même" je décide de me gâter un peu et de récompenser aussi mes efforts; je vais m'acheter un bel ensemble dans une boutique de la nouvelle galerie commerciale de Saint-Lazare. Quelque chose que je n'ai pas fait depuis...des années. Moi, mon truc, c'est plutôt des commandes sur Internet sur les sites du genre "prix raisonnables". Taille 46 voire 44 depuis quelques mois. Pas d'essayages gênants. Livraison à domicile.
     Sur la balance, l'aiguille s'arrête désormais sur le 66. Je prends de la chlorella depuis deux mois; je me sens en pleine forme mais c'est tout; aucun changement extraordinaire, peut-être simplement une appétence moindre pour le sucre.
      Dans la boutique, tout me tente; plus que la perte de poids, ce qui compte de toute évidence maintenant, c'est de prendre soin de moi, de me faire plaisir. J'opte pour un ensemble pantalon-veste très élégant de type officier avec galons de couleur et boutons dorés. Je suis toute heureuse de pouvoir désormais m'habiller dans ce genre de boutiques et demande fièrement la taille 44 à la vendeuse qui me répond...qu'à son avis, ça ne me conviendra pas. L'espace d'un instant, une vieille habitude reprend le dessus : mais bien sûr, il me faut une taille au-dessus! Pourtant, je me ressaisis et commence à expliquer que c'est pourtant dans cette taille que j'ai fait mes derniers achats et que le 46 est désormais trop... "Non, Madame, ce que je voulais dire, c'est que le 44 sera trop grand. Il vous faut un 42". Quoi? Non, ce n'est pas possible...ce serait trop beau! Bon, après tout, je n'ai rien à perdre et c'est donc avec les deux tailles que je me dirige vers les cabines d'essayage sous l'oeil amusé de la vendeuse.
     Evidemment, son sourire ne fait que s'élargir encore quand je lui annonce que je prends l'ensemble en taille 42. De retour à la maison, je m'empare de mon mètre de couturière et me rends à l'évidence; si la chlorella n'accélère pas la perte de poids, elle assèche, affine le corps, redessine la silhouette. A tel point qu'un mois plus tard c'est du 40 qu'il me faudra et que j'achèterai même début mars un pantalon taille 38 dans la même boutique.

vendredi 26 avril 2013

UNE AIDE PRECIEUSE


     Fin septembre 2012. J'ai déjà perdu 14 kilos. Évidemment, tout le monde le voit; les remarques fusent, les questions aussi. Certains me disent que je devrais m'arrêter là. Ces réflexions-là peuvent se révéler ambiguës quand je sens, parfois, non de l'inquiétude pour ma santé, mais de l'envie mal déguisée. Comme si certaines personnes, sincèrement heureuses pour moi au début, se sentaient par la suite "menacées" par ma réussite. Peur d'être dépassées. Que l'on fasse mieux qu'elles.
     D'autres, au contraire, m'encouragent, admettant que j'ai effectivement encore d'autres kilos à perdre et me donnant des conseils. L'un d'entre eux vaut de l'or et se nomme CHLORELLA.
Une algue d'eau douce. Le végétal le plus chargé en chlorophylle qui existe sur Terre. Une véritable éponge à métaux lourds, capable de débarrasser notre corps de tout ce qui freine son bon fonctionnement.

    

     ATTENTION ! La pire des bêtises serait de penser qu'il s'agit là d'une pilule magique, capable de faire maigrir n'importe qui sans aucun effort !!! D'abord, parce que si un tel produit existait, la chose se saurait depuis longtemps... Ensuite, parce que ce serait oublier un peu vite que mes 14 premiers kilos envolés ne doivent strictement rien à la chose. Et que le rythme ne s'est nullement accéléré par la suite. Un kilo par mois. Et toujours la même "discipline sportive".
      ALORS QUOI ? Un "booster" naturel. Comme un meilleur carburant. Plus efficace. Une silhouette qui se dessine mieux. Une taille qui s'affine. Des taux de cholestérol et de triglycérides divisés par deux.
      TROIS comprimés par jour au début. SIX par la suite. Pour un total autorisé de dix par jour. Des comprimés à prendre au moment des repas. 
    UNE NOUVELLE MISE EN GARDE : cette Chlorella doit impérativement être BIO. En effet, de par ses propriétés d'absorption des métaux lourds, cette plante peut se revéler extrêmement nocive si elle est cultivée en plein air. Seul le label BIO peut garantir la culture en laboratoire, généralement en Allemagne.

lundi 22 avril 2013

MI-PARCOURS

MAI 2012
     L'incroyable vient de se produire : j'ai acheté un maillot de bain. Moi, la phobique de l'eau, j'ai envie d'apprendre enfin à nager. Une idée que je ne mettrai pas en oeuvre avant encore plusieurs mois mais qui prouve bien que quelque chose s'est débloqué en moi.
     Une redécouverte de mon corps. Une acceptation de moi-même. Faiblesses comprises. Une prise de conscience du potentiel qui existe depuis toujours en moi. Si j'ai eu la volonté de faire presqu'un an de "sport", si j'ai déjà perdu 11 kilos, ça veut dire que je peux beaucoup.
     Avant d'apprendre à nager, il faudra que je fasse un stage pour vaincre ma peur de l'eau. Le destin m'enverra un signe suffisamment clair pour que je ne puisse pas l'ignorer : ma propre voisine de palier.



     Pour l'instant, ma méthode est bien en place : 1/4 h de gymnastique tous les matins et 1h de marche/course entre 5 km/h et 5,5 km/h deux fois par semaine. Je me refuse toujours à suivre le moindre régime même si je me rends compte que j'élimine spontanément de plus en plus les calories inutiles. Je n'ai plus envie de manger de barres chocolatées à 10h, je laisse la moitié des trop généreuses portions de la cantine, préfère un yaourt et un fruit aux gâteaux de mon goûter... Sans me priver pour autant si le dessert du jour ou un verre de vin me tentent.
     Je crois en moi, je me vois maigrir, savoure le fait d'être repassée au 44 et même d'y être plus qu'à l'aise. Je me visualise encore plus mince. J'y crois. Sans efforts. Sans mantra récité. Sans travail psychologique sur moi-même. Parce que c'est une évidence.
      Il est tout simplement temps. Je crois sincèrement que l'esprit et le corps humain ont des capacités incroyables. Que nous sommes tous capables de supporter des situations extrêmes. Et qu'il suffit de croire en soi. "Le plus difficile c'est de mettre les baskets" :  un pas après l'autre, les choses se font tranquillement une fois qu'on a vraiment décidé de se mettre en route. La clé est l'harmonie. La connection entre le corps et l'esprit. Pas de questionnement, pas de plan; juste être à l'écoute de ses sensations.
    

dimanche 21 avril 2013

L'INTERET DU METIER DE PROF

     A l'affut de mes sensations et...de tout ce qui peut me servir. L'un des intérêts du métier de prof c'est...que l'on est en contact avec d'autres profs. Je m'explique : chacun d'entre nous est spécialisé dans un domaine. Mathématiques, physique, histoire...le monde apporte plus vite ses réponses quand on peut s'adresser à ceux qui savent au moins où chercher.Tout ça juste en partageant un déjeuner à la cantine par exemple. Evidemment dans mon cas, les conversations intéressantes sont plutôt celles des profs de sport. Mes anciens "ennemis" devenant mes meilleurs alliés.
     Deux ou trois petites questions anodines et j'apprends qu'il faut essayer de marcher à distance des repas-toujours pour puiser dans les graisses et non dans les sucres-que 45mn sont nécessaires pour que les choses commencent à devenir intéressantes, qu'alterner marche et course est préférable et que le plus important est de se maintenir entre 60% et 70% de la fréquence maximale cardiaque (FCM).
     FCM = 205,8-0685 x âge formule de Inbar (une des plus fiables) soit à peu près entre 102 (60%) et 119 (70%) pour moi.
    

    

A L'AFFUT DE MES SENSATIONS

     Je suis à l'affut de mes sensations. Ce sont elles qui me poussent à vouloir bouger davantage. La solution est là : au pied de mon lit. Sérieusement. Un tapis de course ! Que j'avais jusque là accepté à contre-coeur, en le maudissant même quand il m'arrivait de m'y cogner. En tous cas, pas une fois, je n'avais été tentée de l'utiliser. Là, timidement, je m'y essaie. Je marche. A 3km/h ! Pas plus. Et pendant 20mn seulement.
    


     Je n'ai jamais été sportive. Mais alors pas du tout ! Les cours d'EPS ont toujours été pour moi un vrai cauchemar. Une revanche pour certains de mes camarades lassés de "l'intello de service" et ravis de la voir en difficulté. Un cauchemar qui commençait dès les vestiaires. Un corps sans grâce, trop maigre, trop grand-j'avais déjà ma taille définitive à 14 ans-et au final une fille comme encombrée d'elle-même. Un cauchemar qui atteignait le comble de l'horreur avec les séances de piscine et le traumatisme qui me rendit phobique. Mais ceci est une autre histoire...
   



     Bref, tout ceci pour dire que je ne faisais absolument plus aucun sport depuis mon bac ! Le seul avantage-mais il est d'importance-quand on est dans ce genre de situation c'est que...quand on part de zéro, on ne peut que progresser ! Alors 20mn de marche lente plusieurs fois par semaine pour moi c'était déjà fabuleux.

samedi 20 avril 2013

PREMIER BILAN

 DECEMBRE 2011

     J'ai déjà perdu 6 kilos. Au travail, on commence à le remarquer. J'ose des vêtements plus près du corps. Je ne me sens plus essouflée quand je monte à la gare. Mes pantalons ont cessé de me boudiner. Simplement avec un quart d'heure de gym tous les matins.
     J'ose afficher mes objectifs. Et on me prend au sérieux. Quand je dis que je veux encore perdre 16 kilos on ne me rit pas au nez, on ne me dit pas que c'est impossible.
     En énonçant haut et fort le problème, l'objectif et la méthode, je me persuade moi-même de ma motivation. Je sens une réelle différence avec les tentatives précédentes. A chaque fois que j'ai commencé un régime, j'y croyais bien entendu. Ce serait impossible sinon. Mais, comment dire, j'y croyais...intellectuellement. Là, je sais. Je SENS. Pour la première fois j'ai mis mon cerveau sur pause et j'écoute mon corps.
  

vendredi 19 avril 2013

LES DEBUTS : JUILLET 2011


     Les vacances sont là. Je fais appel aux souvenirs de mes cours de gym. Je débute par quelques abdos. Je me documente : Internet, un livre pour retrouver un ventre plat... Je mélange tout ça en commençant par cinq minutes avant de passer à dix puis quinze au fur et à mesure que les souvenirs reviennent et que la technique s'améliore.
     Je découvre aussi que faire du sport à jeun permet de puiser directement dans les graisses puisque l'organisme n'a reçu aucun apport en sucres depuis des heures. Alors je mets en place la petite routine que je garderai jusqu'à la fin. A peine levée, je commence à m'étirer, avant de me muscler un peu les bras avec de petites bouteilles ou un manche à balai pour la souplesse des épaules. Ensuite c'est celle du bassin que je travaille en faisant de grands cercles sans bouger les pieds. J'étire la taille par des mouvements latéraux et de nouveau la souplesse en posant les mains au sol. La station debout se termine par des mouvements d'étirement des jambes, genoux pliés, jambes ramenées devant ou derrière.

     


Au sol, je commence à travailler les cuisses latéralement puis de face avant de passer aux abdominaux. Je sais que ce sont eux que je dois travailler en priorité. Alors au lieu des séries de dix mouvements que je réserve aux autres exercices, c'est trente fois que je répète chaque posture. D'abord les "crunchs", pieds coincés sous le canapé. Puis les expirations forcées avec le ventre rentré au maximum. Ensuite les jambes à la verticale et les coudes qui doivent les rejoindre. Le pédalage. Je passe ensuite sur le ventre pour redresser le buste. Une minute à faire "l'avion". Une autre façon "planche", en appui sur les avant-bras. Deux autres à quatre pattes en alternant le genou et la main d'appui ( les autres étant tendus).
     Pour finir, le dos creusé ou rond façon yoga, quelques étirements de retour en position verticale et les quinze minutes habituelles sont passées.

 



     Ce simple moment suffira à me faire perdre deux kilos en un mois. Deux kilos c'est peu bien sûr mais c'est plus que je n'espérais. A vrai dire, je voulais déjà simplement arrêter de grossir. Eventuellement perdre un kilo. Deux, c'est inespéré. Et surtout sans rien changer à mon alimentation. Y compris à l'occasion pâtisserie ou encore whisky et gâteaux apéritifs.


    

IL EST TEMPS

      Je sens qu'il est temps. Temps de retrouver la vitalité perdue. A mes cheveux courts désormais, je commence à associer un look différent : robes au lieu de pantalons. Je fais des calculs aussi. Un ou deux kilos par dizaine d'années passées, quelques kilos comme "souvenir" de ma grossesse; j'arrive à une fourchette assez ample.
     55 kgs pour la partie basse: 51 (poids minimal à 25ans) + 4 (30 ans et un enfant en plus).
     62 kgs pour la partie haute : 53 (poids maximal à 25 ans) + 6 kgs pour les 30 ans écoulés + 3 kgs pour l'enfant
     55-62 Amour des chiffres ronds? J'opte pour le 60. En fait, mon but ultime est de passer juste en dessous de cette barre mythique pour moi. Revenir à la dizaine de ma jeunesse. Même 59,9 kgs est un chiffre qui me comblerait. Le nirvana !!!
     22 kilos à perdre donc. Voilà pour l'objectif. La durée? Non fixée. Si une chose est bien claire pour moi c'est que j'ai TOUT MON TEMPS. Cette fois sera la bonne, pas besoin de "stresser": ce sera pour la vie.
     La méthode? Justement pas de stress est la règle n°1. La deuxième-et dernière-c'est qu'il n'y aura PLUS JAMAIS de régime. Alors quoi? BOUGER. Rien de plus. Un pas après l'autre.

  

jeudi 18 avril 2013

LE REVEIL



En mai 2011, je sors d'un long cauchemar personnel; je suis enfin en voyage. Je suis de retour en Espagne. Le pays de mon coeur. L'origine de ma passion et de mon métier. Après cinq ans. Nous sommes à Valence.
Avec 48 élèves de notre collège. Technologie moderne oblige; téléphones portables et appareils photos sont de sortie. Les élèves se filment. Ma collègue passe son temps à ça elle aussi pour leur offrir à tous un souvenir de ce si beau voyage.
Evidemment, de temps en temps , l'objectif se pose sur moi. Je n'y prête aucune attention. Je me sens bien. Heureuse de vivre pour la première fois depuis longtemps.
Un mois plus tard, , nous organisons une petite fête pour les parents des enfants qui ont découvert l'Espagne grâce à nous. Avec dégustation de chorizo, sangría, turrón, petit cadeau personnalisé pour chacun et...visionnage du film.
Et là, c'est le choc. La grosse femme là-bas sur l'écran : c'est moi! Je ne me reconnais plus. Bien sûr, au fil des ans, j'ai vu passer mes pantalons de la taille 38 au 46 dans lequel je déborde maintenant. Bien entendu, je croise mon reflet de temps en temps, dans un miroir ou une vitrine, mais dans ma tête je ne vois que l'image de cette adolescente si mince. Celle qui pour moi correspond à mon identité.
Sauf que là, il n'est plus possible de me mentir à moi-même. Je suis GROSSE. Si certains veulent se dire rondes, je n'y trouve rien à redire mais ce n'est ni mon combat ni ma vision des choses.
     La balance que je fuyais depuis des mois me livre son verdict : 82 kilos. Je suis effondrée. D'instinct pourtant je réagis. Je viens de comprendre-de sentir serait plus juste-qu'il est question de maîtrise. De reprendre ma vie en main. Mais pas au sens où je l'entendais avant. Au lieu d'écouter ma tête, je vais écouter mon coeur. Mon intuition. Me remettre à l'écoute de moi-même. Me retrouver.


LE BONHEUR NE SUFFIT PAS

     Tout à mon bonheur je ne recommence à penser à mon poids qu'en découvrant plusieurs mois après l'accouchement que je n'arrive pas à me débarrasser des trois derniers kilos.
     Comment le pourrais-je? Je ne dors plus, je mange pour essayer de trouver un semblant d'énergie et une fois de plus je grignote pour lutter contre le stress. De nouveau l'engrenage. Au lieu de prendre mon temps, de calmer le jeu, d'accepter mon corps, de lui donner la possibilité de s' exprimer, je n'écoute que ma tête.
     Je VEUX maigrir c'est tout. Régime hyperprotéiné, régime avec calcul des calories, régime du Docteur Untel...ils marchent tous. Un temps. Avant le rebond. Aussi inévitable que fatal. J'ai presque 35 ans à la naissance de mon fils en 1994, au moment du bilan en juin 2011, j'en ai 51 : en seize ans je suis passée de 58 à 82 kilos!







mercredi 17 avril 2013

LE PIEGE

     LE piège. Le premier régime. Je n'ai jamais fait attention à mon alimentation  jusqu'à présent donc forcément je prends ça à coeur et j'applique le régime au pied de la lettre. Blanc de volaille, poisson poché et légumes pendant six mois. Je redescends à 53. Pour me stabiliser à 55. Un premier yo-yo. Un premier pas vers le grand n'importe quoi. Je crois pourtant le problème résolu parce que je vais garder ce poids pendant un an. Avant de reprendre de nouveau dix kilos. En neuf mois cette fois. Et oui : je vais avoir un enfant. C'est pour la bonne cause et pour le coup cela reste...raisonnable.
   

PREMIERE ALERTE

      Sans compter ces grignotages pour compenser cette étrange angoisse qui monte, ce manque de sens qu'il faut faire taire.
     Une première étape à 65 kilos à 32 ans : 12 kilos de plus en 7 ans. Inquiétant. Même si ce qui préoccupe le plus la gynécologue qui découvre la chose ce sont les chiffres du cholestérol et des triglycérides: elle me conseille un régime et me donne des capsules à base d'huile de poisson à prendre pendant 6 mois.

A 25 ANS

     Jusqu'à 25 ans, je pesais entre 51 et 53 kilos pour 1,66m. Que s'est-il passé? Je me suis installée en couple. Prise de la pilule, mise en place d'habitudes d'horaires de repas par exemple et oubli de l'écoute des besoins réels du corps, adaptation à un rythme de vie différent.
Bon, d'accord...en un peu moins classe...