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samedi 25 mai 2013

PARADOXE


     Aujourd'hui, la balance affiche 61,6. Non seulement j'ai tout reperdu mais j'ai recommencé à me rapprocher de l'objectif final. Ce qui me fait sourire ce matin, c'est ce paradoxe : j'ai atteint mon poids le plus bas depuis plus de dix ans et pourtant mon déjeuner d'hier n'avait rien d'un repas de régime. Dos de saumon sauce au beurre, gâteau poires-chocolat-chantilly et deux verres de vin. Sans compter le carambar rapporté du collège et dégusté sans aucun remords dans l'après-midi. On peut maigrir en mangeant du chocolat et des bonbons. Et en buvant de l'alcool. Comment ? En écoutant enfin notre corps et non notre tête.  Notre instinct, celui qui assure notre survie depuis des millénaires,  ne peut pas se tromper. C'est notre réflexion qui nous éloigne de lui en nous coupant de nos sensations.
          

      Et la réflexion est la même dans tous les domaines. Le plaisir intense que je ressens chaque matin en faisant mon 1/4h de gymnastique n'a rien à voir avec ces séances de sport à outrance que s'infligent ceux qui veulent "maîtriser"  leur corps, en le soumettant à leur désir de maigrir le plus vite possible. Ni avec des théories toutes faites sur le fonctionnement du corps humain. Un autre paradoxe ce matin m'en a apporté la preuve. Je me suis réveillée avec des douleurs modérées au niveau des lombaires ... l'âge que voulez-vous ;) ... le premier réflexe de mon compagnon a alors été de me dire : " quand on a mal au dos on ne fait pas de gym". Une bonne intention sans aucun doute, un réflexe logique peut-être,  une théorie sur le fonctionnement du corps en fait. Parce que moi, je ne me suis pas posé de questions : je me suis levée et j'ai SENTI que les mouvements habituels me feraient du bien. Sans plus réfléchir,  j'ai commencé ma petite routine : étirements divers, reconnection esprit-corps, plaisir de bouger. Et ce n'est que plus tard, en préparant mon petit-déjeuner,  que je me suis aperçue ... que mes douleurs lombaires avaient disparu depuis un bon moment. En fait, mon corps était sans doute juste un peu "rouillé" et en attente de son réveil.  

      
     Pour les séances de course, c'est la même chose. Depuis mon retour d'Irlande, je n'en fais plus qu'une par semaine; non parce que je l'aurais éventuellement décidé en suivant un calendrier précis mais parce que je sens mon corps fatigué par cette reprise en faux-semblants : faux printemps déguisé en automne, emploi du temps modifié pour diverses raisons. Il ne "réclame" que la petite parenthèse musicale et active du dimanche après-midi.  
  

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